Dans le milieu du conte, ses pairs le connaissent comme un conteur pour enfants, joyeux, dynamique et coloré. L’ami et le papa. Mais cette fois, il s’adresse à ses semblables. À ceux qui, un matin, se regardent dans la glace et réalisent qu’ils sont rendus au milieu de leur vie… déjà.Traversant tant bien que mal cet étrange océan – tantôt à bord d’une embarcation de fortune et tantôt d’un yacht étincelant d’arrogance –, en musique, conte et poésie, il parle de nous. Même quand il parle au « je ». Dans les neuf pièces qui forment « ce petit joyau débordant d’intimité »*, il aborde la solitude, la ville, l’exil, le spleen de l’absence, l’empreinte de l’histoire sur nos vies et l’amour.
L’aspect musical étant fondamental dans Âme en exil, il doit l’assumer en engageant autant le corps que la voix dans toutes ses nuances. La danse lui permet d’accompagner les envolées musicales, mais aussi d’enrichir l’expression globale de ces contes par le mouvement et le vocabulaire corporel, en établissant un lien fort entre corps et voix.